Les yeux dans le feuillage d’un chêne pédonculé, celui qui met ses fruits au bout de longs pédoncules, mon attention est attirée par une forme bizarre. L’une des galles du chêne !

Une galle est un genre de tumeur qui déforme une structure de l’arbre ou de l’arbuste : une feuille, un bourgeon, une fleur, un fruit… (voir aussi le bédégar, la galle de l’églantier).

Elle est la conséquence de la ponte d’un œuf par un cynips (un petit insecte de 4 à 5 mm) dans l’une ou l’autre de ces structures. L’arbre développe alors une galle sous l’activation d’un stimulus produit par l’insecte (au niveau de l’organe de ponte de la mère ou directement de l’œuf ou de la larve) qui engendre une modification du développement du tissu végétal.

Les cynips font partie d’une familles d’insectes parfois appelés improprement « mouche à galles » mais c’est plutôt une « guêpe à galles » comme le prouvent ses 4 ailes et sa taille de guêpe. Chaque cynips est inféodé à une espèce végétale (chêne, hêtre, châtaignier, …) qui produit des galles de conformations différentes en fonction de l’espèce de cynips qui vient y pondre..

Les photos montrent ici le type de galle du chêne engendré par  l’Andricus quercuscalicis qui vient pondre entre le gland et l’extrémité du pédoncule de ce chêne pédonculé.

La galle se construit alors peu à peu et englobe l’œuf en lui laissant suffisamment d’espace pour se développer. Celui-ci va évoluer jusqu’à former un genre de cocon dans lequel vit la larve.

A la fin de l’été la galle tombe au sol et va abriter ce cocon jusqu’au printemps. La nature étant une architecte de génie, la galle présente une ouverture qui permettra  à la dernière transformation de cette ponte, le cynips, de s’en échapper pour perpétuer son espèce.

Pour voir les photos en grand cliquez ici